1. Se lancer tête baissée sans méthode

On est tous passés par là, l'enthousiasme des débuts, l'envie de remonter le temps à toute vitesse, de découvrir des ancêtres illustres ou des secrets de famille. Une fièvre généalogique nous envahit, on veut tout savoir, tout de suite ! On se rue sur les archives, on note frénétiquement chaque nom, chaque date... et on se retrouve avec un méli-mélo d'informations impossible à déchiffrer. Résultat : on tourne en rond, on perd un temps précieux et on risque de baisser les bras, car sans méthode, on risque vite de se perdre dans les méandres des archives et des sites Internet.

J'ai une amie qui a commencé sa généalogie en interrogeant sa grand-mère. Uniquement ! Elle a noté tout ce qu'elle lui a dit, sans vérifier les informations, sans les organiser. Résultat : un joyeux fouillis de noms, de dates et de lieux, impossible à exploiter. C’est trop dommage.

Pensez à prendre le temps de vous documenter sur les bases de la généalogie (les types d'actes, les sources d'information, les méthodes de recherche...). Fixez-vous des objectifs clairs et réalistes. Remonter jusqu'à quelle génération, sur quelle branche, lignée paternelle, maternelle, ou alterner les deux ? Pour vous organiser, munissez-vous d'un carnet de bord pour noter vos découvertes, vos hypothèses et les pistes à explorer, si vous en avez envie. Mais surtout, n'hésitez pas à utiliser les outils modernes : logiciel de généalogie comme Généatique, application sur votre tablette comme Généatique Mobile, sites collaboratifs comme geneatique.net... Ils sont là pour vous simplifier la vie !

 

 

 

2. Négliger les sources orales

Les actes d'état civil, les registres paroissiaux, recensements, cadastres et autres documents « archivistiques » sont essentiels, mais ne négligez pas les témoignages de vos proches ! Ils peuvent vous apporter des informations précieuses, des anecdotes, des photos... Bref, de quoi donner vie à votre arbre généalogique.

J’étais trop heureuse quand ma grand-mère m'a raconté l'histoire de son arrière-grand-père, qui avait émigré des Pays-Bas au début du XIXe siècle. J'ai pu retrouver sa trace grâce à cette information et découvrir toute une branche de ma famille que je ne connaissais pas.

Essayez d'interroger vos parents, grands-parents, oncles, tantes... Enregistrez leurs témoignages (c’est facile avec un smartphone), notez leurs souvenirs, collectez ou re-photographiez leurs photos. Vous serez surpris de tout ce qu'ils peuvent vous apprendre ! Pour en savoir plus, lisez Les questions à poser à vos proches pour enrichir votre arbre généalogique

 

 

3. Bouder les trésors cachés des sources indirectes

Au début, on a tendance à se concentrer sur les actes d'état civil (naissances, mariages, décès). C'est la base, certes, mais ce serait dommage de s'arrêter là ! Il existe une multitude de sources indirectes qui regorgent d'informations précieuses : recensements, registres militaires, notariés, journaux d'époque, photos de famille...

Alors ouvrez grand vos yeux et vos oreilles ! Ces sources indirectes peuvent vous révéler des détails croustillants sur la vie de vos ancêtres : leur profession, leur niveau de vie, leurs relations avec leur entourage... J'ai ainsi découvert qu’un de mes arrière-arrière-grand-pères était un passionné de courses de chevaux, grâce à un article de journal retrouvé sur Gallica !

 

 

4. Vouloir grimper l'arbre trop vite

La généalogie demande du temps, de la patience et de la persévérance. On a tous envie de remonter le plus loin possible, le plus vite possible. Mais attention à ne pas mettre la charrue avant les bœufs (ou remonter plusieurs générations à la fois) !

Acceptez de faire un pas après l'autre ! Consolidez vos recherches à chaque génération avant de passer à la suivante. Prenez le temps de vérifier vos sources, de recouper vos informations et de rédiger des fiches détaillées pour chaque individu ou de les faire avec votre logiciel préféré (qui fait ça très bien). C'est comme construire une maison : il faut des fondations solides pour que l'édifice tienne debout !

 

 

 

5. Se fier aveuglément aux arbres en ligne

Les sites de généalogie en ligne sont une mine d'informations, mais attention à ne pas prendre tout pour argent comptant ! Les erreurs sont fréquentes, les données peuvent être incomplètes ou mal interprétées. En effet une partie des données qui y sont affichées proviennent de l’indexation bénévole d’actes et registres, et j’y ai déjà trouvé des erreurs de lecture, tout bêtement. L’autre partie est constituée par les généalogies publiques d’autres utilisateurs, qui ont pu aussi faire des erreurs ou recopier les erreurs d’autres personnes…

J'ai trouvé sur un site une personne qui avait une certaine célébrité, comme père d’un de mes ancêtres dans les années 1810. Pas légitime évidemment. J’ai noté cette possibilité parce qu’elle serait intéressante, mais tant que je n’en ai pas la preuve, j’attendrai avant d’ajouter toute une branche erronée à mon arbre ! D'ailleurs j'attends toujours une réponse de la personne qui a proposé cette filiation....

Il est donc recommandé de toujours vérifier les informations que vous trouvez en ligne. Consultez les sources originales (registres paroissiaux, état civil, recensements...), comparez-les avec d'autres sources. Et n'hésitez pas à contacter les personnes qui ont publié les arbres en ligne pour leur poser des questions. L'union fait la force !

 

  

 

6. Se décourager face aux difficultés

La généalogie, ce n'est pas toujours un long fleuve tranquille. On peut rencontrer des obstacles, comme des actes manquants, des impasses comme des branches qui se perdent dans le brouillard du temps, des mystères familiaux, des périodes de découragement. Mais il ne faut pas baisser les bras !

J'ai passé des mois à chercher la trace d'un ancêtre disparu pendant la Première Guerre mondiale. J'ai consulté toutes les archives possibles, sans succès. J'étais sur le point d'abandonner quand j'ai découvert, par hasard, une fiche sur le site Mémoires des Hommes pour lui avec des prénoms légèrement différents.

Mon conseil est de ne pas vous décourager face aux difficultés. Faites des pauses, changez de méthode, cherchez de l'aide auprès d'autres généalogistes, explorez de nouvelles pistes, faites preuve de créativité... Et surtout, gardez à l'esprit que chaque découverte est une victoire !

 

 

 

7. Négliger la formation

La généalogie est une discipline qui demande des connaissances et des compétences spécifiques. Ne négligez pas la formation ! Formations sur l'histoire, sur la paléographie (déchiffrage des vieux textes), sur les méthodes de recherche, formations sur l'utilisation de votre logiciel de généalogie... Tout est utile.

J'ai mis du temps à comprendre comment lire et transcrire les actes anciens, avec leur écriture manuscrite et leur vocabulaire parfois désuet. J'ai suivi une formation en paléographie et cela m'a beaucoup aidée. J’ai parfois encore besoin d’aide, mais cela va mieux…

Vous pourriez suivre des cours, des ateliers, des conférences... Lisez des livres, des revues spécialisées, des blogs... Échangez avec d'autres généalogistes... Bref, cultivez-vous ! Il est aussi possible de se faire aider par des professionnels en généalogie

 

 

 

8. Travailler seul dans son coin

La généalogie peut parfois sembler être une activité solitaire. mais c'est aussi une aventure humaine. N'hésitez pas à partager vos recherches, à échanger avec d'autres passionnés. Vous y gagnerez en motivation, en connaissances et en plaisir. Ce serait dommage de se priver de l'aide et des conseils des autres passionnés !

J'ai rencontré plusieurs cousins éloignés grâce à la généalogie. Nous avons échangé des informations, une partie de nos arbres généalogiques, des photos, des souvenirs... Nous parlons aussi d'organiser une cousinade !

Sortez de votre tanière ! Je vous propose de rejoindre une association de généalogie locale, proche de chez vous. Participez également à des forums en ligne, échangez avec d'autres généalogistes sur les réseaux sociaux... Utilisez les sites de partage de généalogie. Je ne vous parle pas de mettre obligatoirement tous les résultats de vos recherches en libre service mais le principe du partage est efficace.

Vous verrez, c'est beaucoup plus sympa de faire de la généalogie à plusieurs ! Surtout en présentiel quand c’est possible. Vous y gagnerez des informations précieuses, des astuces, des encouragements et peut-être même des cousins éloignés ! 

 

 

 

9. Voyager dans le temps sans carte routière

La généalogie, ce n'est pas seulement collectionner des noms et des dates. C'est aussi plonger dans l'histoire, comprendre le contexte dans lequel vivaient nos ancêtres : les guerres, les famines, les épidémies, les révolutions...

Faites des recherches sur l'histoire locale et nationale pour mieux remonter le temps. Consultez des livres, des documentaires, des sites internet spécialisés... Vous verrez, cela vous aidera à mieux interpréter les documents que vous trouverez et à donner du sens à votre arbre généalogique.

 

 

 

10. Négliger les variations d'écriture et de prononciation

Les noms de famille et les prénoms n'ont pas toujours été figés dans le marbre. Ils ont évolué au fil des siècles, se transformant au gré des régions, des accents et des fantaisies des officiers d'état civil, et de leur état au moment de la rédaction de l'acte (leur degré de surdité, voire leur degré d'alcoolisation ?).

En conséquence, il est recommandé d’être indulgent avec l'orthographe ! Ne vous laissez pas décourager par une lettre qui change ou une faute de plume. Essayez différentes variantes, utilisez des outils de recherche phonétique des sites en ligne et de Généatique (même si ce n'est qu'une petite case à cocher bien souvent, elle se révèle toujours très utile) et n'hésitez pas à demander conseil à des spécialistes : paléographes (il y a des groupes privés de discussion sur Facebook  - comme celui-ci - qui sont bien fréquentés par d'éminents paléographes amateurs ultra compétents) ou même linguistes.

 

 

 

11. Oublier de profiter du voyage

La généalogie, ce n'est pas seulement une quête d'ancêtres. C'est aussi un voyage dans le temps, une découverte de soi, une rencontre avec l'Histoire. Alors, n'oubliez pas de profiter du voyage !

En faisant ma généalogie, j'ai découvert que j'avais des ancêtres de diverses religions, des paysans, des artisans et même quelques petits nobles... J'ai appris des tas de choses sur leur vie quotidienne, leurs métiers, leurs croyances... Cela m'a permis de mieux comprendre mes racines et de me sentir plus connectée à mon histoire familiale.

Intéressez-vous à l'histoire de vos ancêtres, à leur époque, à leur environnement. Lisez des livres, regardez des films, visitez des musées... Bref, plongez-vous dans leur univers ! Et savourez chaque découverte, chaque anecdote, chaque émotion. Partagez vos trouvailles avec vos proches, écrivez l'histoire de votre famille, créez un arbre généalogique vivant et coloré... Et surtout, amusez-vous !

 

 

 

 

Voilà, j'espère que ces quelques conseils vous aideront à éviter les erreurs les plus courantes en généalogie. N'oubliez pas que la généalogie est avant tout une passion, alors amusez-vous, soyez curieux, persévérez... et vous verrez, les résultats seront au rendez-vous !

Et vous, quelles sont les erreurs que vous avez commises en débutant votre généalogie ? N'hésitez pas à partager en commentaires vos propres expériences et astuces, cela pourra aider d'autres généanautes !